Mes chers collègues, il ne faut pas rêver ! Nous avons eu un grand service public téléphonique, qui a réussi l’exploit de ne pas équiper la France pendant cinquante ans…
Il faut se souvenir que les télécoms relevaient de la direction générale des télécommunications c’est-à-dire de l’État. Techniquement, on savait faire des téléphones dès avant 1914, mais en France, pendant longtemps, « le 22 à Asnières » resta injoignable !
L’égoïsme fut absolu, et la pénurie institutionnalisée, pour la raison évidente que le monde rural est plus coûteux à équiper que le monde urbain.
On n’a pas donné les villes, c’est-à-dire les situations les plus rentables, aux opérateurs : ce sont les villes qui ont décidé de s’équiper parce qu’il existait une clientèle.
Pour ma part, je suis assez sensible au problème posé par M. Chaize, et j’ai plutôt envie de soutenir son amendement. Le dispositif proposé est clair : il s’agit non pas seulement d’entretenir le réseau, mais, en réalité, de le faire vivre