… c’est très compliqué, voire impossible ; pour l’instant, en tout cas, nous n’avons pas trouvé de solution.
Précisons-le, je ne parle pas d’appliquer une telle mesure en temps normal. Je dis que, dans un moment de crise où toutes les factures d’électricité devraient augmenter de 120 % et où les finances publiques prennent en charge la différence entre ces 120 % et une hausse jugée raisonnable, le seuil à partir duquel ladite hausse est précisément jugée raisonnable pourrait être modulé selon des critères de revenus.
Le ciblage de nos dispositifs est, je le répète, un enjeu de finances publiques ; mais les difficultés sont considérables. Une piste – nous l’étudions – pourrait consister à cibler le bouclier sur un certain volume de consommation. La difficulté n’en demeure pas moins : certains ménages français pauvres ou modestes consomment énormément d’électricité pour cette raison qu’ils vivent dans une passoire thermique ou un logement très mal isolé ; à l’inverse, certains ménages très aisés peuvent réduire leur consommation parce que leur logement est parfaitement isolé.
Il faut donc faire très attention. Quoi qu’il en soit, sur le principe, cibler davantage nos dispositifs fait partie des options que nous envisageons et expertisons pour l’avenir.
On ne sait combien de temps cette crise va durer. Un engagement a été pris pour les prochains mois, mais il nous faut en permanence réexaminer la situation. Évidemment, le Parlement sera associé à ces réflexions.