Intervention de Gabriel Attal

Réunion du 21 novembre 2022 à 21h30
Hommage à un agent de la dgfip

Gabriel Attal :

Madame la présidente, mesdames, messieurs les sénateurs, nous examinons ce soir le projet de loi de finances, en particulier sa partie relative aux recettes, consacrée à la gestion de l’impôt.

Vous le savez, la fiscalité, dans notre pays, est calculée, recouvrée et gérée par les agents de la DGFiP, la direction générale des finances publiques, grande direction régalienne qui permet la mise en œuvre de nos politiques publiques. Celle-ci est bien connue des Français, car elle maille tout le territoire et se trouve toujours à proximité de la population.

Ce soir, la direction générale des finances publiques est en deuil, après un drame terrible survenu ce jour, dont j’ai été informé il y a quelques heures.

Cet après-midi, un chef de brigade de vérification, âgé de 43 ans, appartenant à la direction départementale des finances publiques du Pas-de-Calais, s’est déplacé, accompagné d’une collègue vérificatrice, dans le cadre d’un contrôle fiscal dans la commune de Bullecourt.

Cet homme faisait simplement son travail, comme chaque jour. Il n’est pas revenu ; il a été tué dans le cadre de ce contrôle fiscal.

Ce drame innommable vient déchirer la vie de ses proches, de sa famille. C’est vers eux que vont nos pensées et, je le sais, celles de tous nos concitoyens.

Ce drame est évidemment bouleversant pour les collègues de la victime, pour sa collègue vérificatrice, qui l’accompagnait et qui a été agressée. Elle est heureusement en vie, mais reste profondément choquée, comme chacun peut s’en douter.

Ses collègues de la direction départementale des finances publiques du Pas-de-Calais et, plus largement, tous les agents des finances publiques sont, ce soir, bouleversés et en deuil. C’est également à eux que je veux penser en cet instant ; je me rendrai à leurs côtés dès demain matin.

Vous me permettrez de dire que, ce soir, le service public a le visage de ce chef de brigade, tué alors qu’il accomplissait sa mission, sa passion, au service du bien commun.

Madame la présidente, je propose que nous observions un moment de recueillement en son hommage.

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