J’entends les arguments qui ont notamment été développés par le rapporteur général de la commission des finances sur la décorrélation, mais il nous faut réagir aux situations que connaissent les départements des Pyrénées-Atlantiques, des Landes, mais aussi du Jura ou de l’Ardèche. Seule la décorrélation peut redonner des outils à même de juguler ce à quoi nous assistons, à savoir la conversion de résidences principales en résidences secondaires ou la seule construction de résidences secondaires.
Je livrerai deux chiffres pour illustrer mon propos.
En Ardèche, depuis 2019, la proportion des revenus générés par Airbnb a progressé de 100 %, pour un montant d’à peu près 19 millions d’euros. Dans les Landes, cette progression a été de 125 % pour un revenu d’à peu près 15 millions d’euros.
L’ensemble du mouvement qui est lancé ne doit pas se faire au détriment de ceux qui sont déjà propriétaires de résidences secondaires, ce n’est pas la question. Reste qu’il convient de faire en sorte d’être désincitatif et de donner aux conseils municipaux un minimum de moyens de retrouver des latitudes. Seule la décorrélation que nous défendons le permettra. Dans le cas contraire, je le redis encore une fois, nous aurons à faire face à une véritable bombe à retardement dans tous les territoires.
De plus, les populations qui doivent venir travailler dans les espaces qu’elles ne peuvent plus habiter sont repoussées de plus en plus loin, ce qui entraîne des déplacements qui rendent intenable la vie localement.