Intervention de Monique de Marco

Réunion du 22 novembre 2022 à 14h30
Loi de finances pour 2023 — Après l'article 9 ter

Photo de Monique de MarcoMonique de Marco :

Voici un autre avis !

À partir de 2023, une taxe spéciale d’équipement s’appliquera à toutes les personnes physiques ou morales des communes situées à moins de soixante minutes d’une gare desservie par les futures lignes Bordeaux-Dax – et non Hendaye – et Bordeaux-Toulouse.

Il n’est pas acceptable que cette taxe finance de la sorte un investissement qui relève à la fois de la gabegie financière et du désastre environnemental.

Ces nouvelles lignes à grande vitesse coûteront 14, 3 milliards d’euros, soit 8 milliards d’euros de plus que le scénario alternatif d’aménagement des voies existantes, pour des temps de trajet pratiquement équivalents. Le coût de ce projet irrationnel ne doit pas reposer sur les entreprises et les ménages de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie.

D’ailleurs, de nombreux habitants et de nombreux élus s’opposent fermement à ces nouvelles lignes, dont l’emprise va également détruire 5 000 hectares d’espaces naturels, dont 2 000 hectares de forêts et 700 hectares de zones naturelles sensibles.

Beaucoup d’incertitudes demeurent concernant les compensations prévues. Hormis la compensation de l’impact environnemental sur les zones humides, à l’heure actuelle, la compensation pour le défrichement n’est pas encore intégrée. Ainsi, le coût global du projet sera, en réalité, largement supérieur à ce qui est annoncé.

Mes chers collègues, nos concitoyens n’ont pas à payer pour ce projet inutile et destructeur. Un investissement public dans le ferroviaire pour réduire le temps de trajet au sud de Bordeaux est évidemment nécessaire, mais la seule solution réaliste, c’est l’aménagement des voies existantes.

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