Chaque fois qu’un amendement est déposé pour limiter la hausse des prix de l’immobilier ou du foncier, il nous est répondu que ce n’est pas la bonne méthode. Cependant, je n’en vois aucune autre !
On laisse faire le marché et, par je ne sais quel miracle, on espère que cela s’arrêtera. En réalité, les prix de l’immobilier, et ceux du foncier encore davantage, ont augmenté de manière considérable. Le prix du foncier a ainsi progressé de 300 % en quinze ans. Or même ceux qui investissent leur argent dans l’industrie ou dans l’économie ne gagnent jamais 300 % en quinze ans ! C’est ainsi que se constituent des bulles.
À mes yeux, la taxation est, si je puis dire, un pis-aller dans l’immédiat. Certaines villes, comme Genève, ont tenté d’encadrer les prix de l’immobilier, un peu comme cela a été fait pour les loyers. Elles sont parties du prix moyen du marché et ont autorisé certains écarts à la hausse ou à la baisse.
Cette régulation vise à établir un prix raisonnable – en effet, il n’est pas justifié de supprimer toute profitabilité – et à éviter les dérapages.
Quant au foncier, je crois que des prix plafonds doivent être fixés par zone. Car plus on consacre d’argent à l’achat du terrain, moins on en dépense dans la qualité de la construction, et, par ailleurs, les coûts sont renchéris.
Depuis cinquante ans, toute régulation sérieuse du foncier et des prix de l’immobilier a été rejetée. Le pouvoir d’achat des Français et la richesse nationale sont captés par cette rente au lieu de favoriser la production ou le travail. Il s’agit véritablement d’une erreur majeure !