Quand bien même leurs mécanismes seraient légèrement différents, plusieurs amendements vont dans le même sens. Pour ma part, je remercie M. Brisson d’avoir déposé le sien.
Dans sa réponse, le ministre pensait beaucoup à Paris ; je l’ai bien entendu. Il ne faut pas que ce soit une obsession !
Il importe que ce débat soit pour l’ensemble de nos collègues une alerte. J’ai écouté avec beaucoup d’attention le débat d’hier sur les résidences secondaires et les meublés de tourisme. Nous sommes nombreux, sénateurs de Paris et de l’Île-de-France, à alerter depuis longtemps sur les difficultés à se loger pour les habitants de notre territoire. Parfois, nous étions observés avec un peu d’indifférence.
Désormais, ces problèmes d’accès au logement se sont développés dans nombre d’autres territoires français, et nous ne disposons pas de mécanismes pour les limiter et y mettre fin. Nous ne disposons pas non plus de moyens permettant à la fois aux collectivités de bénéficier de ressources et aux personnes de se loger. Ces amendements lient bien les deux sujets.
Quant à l’argument de l’attractivité touristique, soyons sérieux ! Recherchez sur internet le prix d’une chambre de palace à Paris : cela représente plusieurs milliers d’euros. Actuellement, la taxe de séjour est limitée à 5 euros ; des amendements visent à l’augmenter jusqu’à 8 ou 10 euros, selon les mécanismes. En bref, il n’en ressort aucun problème d’attractivité touristique.
En revanche, des ressources supplémentaires seraient ainsi dégagées pour les collectivités, leur évitant d’augmenter d’autres impôts à la charge de leurs habitants. Le mécanisme sur les meublés de tourisme est également une façon de préserver l’accès au logement des habitants des territoires.
J’espère qu’au moins l’un de ces amendements sera adopté. Cela ne relève pas du simple symbole ; c’est à la fois une mesure très concrète et un symbole positif, monsieur le ministre.
Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain maintient ses amendements.