Monsieur le président, madame la Première ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, la France souffre. La 38e campagne des Restos du Cœur s’est ouverte hier, avec d’ores et déjà un constat : ceux-ci accueilleront 12 % de personnes en plus par rapport à l’année dernière.
Au travers de mon intervention, je souhaite aborder plus généralement la question de la précarité alimentaire, qui touche, d’après le Secours populaire français, plus de 7 millions de nos concitoyens.
Face à cette crise, le secteur associatif essaie de pallier les manquements de l’État. Malgré la solidarité qui s’organise, le contexte économique fragilise les associations qui font face depuis plusieurs mois à une augmentation des charges de fonctionnement – carburant, énergie… –, mais également à une augmentation des coûts d’achat des produits alimentaires, ce qui rend leur action de plus en plus compliquée dans l’ensemble de nos territoires.
Cette même augmentation des prix de l’alimentation conduit à une baisse des dons des particuliers. C’est donc toute la chaîne de solidarité qui se trouve en difficulté.
Dans le cadre de leurs missions d’action sociale et de lutte contre l’exclusion, les centres communaux d’action sociale (CCAS) interviennent au quotidien sous des formes majoritairement financières – chèques et bons alimentaires. Je veux d’ailleurs rendre hommage aux élus locaux présents dans nos tribunes et au congrès des maires, qui savent prendre leurs responsabilités, écouter, accompagner toutes et tous pour leur apporter la réponse dont ils ont besoin.
Cependant, les budgets des communes sont de plus en plus contraints par les politiques d’austérité conduites par le Gouvernement.
Face à ce constat, il n’y a qu’une question : quand allez-vous prendre la mesure de l’urgence sociale qui touche notre pays ?