Monsieur le ministre, elle s’appelait Vanesa, elle avait 14 ans.
Ce vendredi 18 novembre, elle rentre du collège pour rejoindre le domicile de ses parents à Tonneins, ville chère à mon collègue Jean-Pierre Moga, dans mon département de Lot-et-Garonne.
Elle est au mauvais endroit, au mauvais moment. Vanessa est enlevée, violée, étranglée par un individu connu de la justice pour des faits antérieurs, commis lorsqu’il avait 15 ans. Il avait alors été condamné à quinze jours d’emprisonnement, assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve de deux ans. Il n’était astreint à aucun contrôle judiciaire, à aucun contrôle par un service d’insertion et de probation. Il n’était pas non plus inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Et pourtant…
C’est grâce au visionnage de la vidéosurveillance de la ville qu’il a pu être rapidement interpellé.
Le Lot-et-Garonne est en deuil, un deuil d’autant plus insupportable que c’est la troisième fillette qui est enlevée sur le chemin de l’école.
Elle s’appelait Vanesa, elle avait 14 ans.
Monsieur le ministre, c’est davantage la vice-présidente de La Mouette, association de protection de l’enfance, qui vous interpelle, et plus qu’une question, c’est un appel au secours.
Le Gouvernement est-il prêt à donner plus de moyens à la justice pour assurer un contrôle réel et efficace de ces individus ? Est-il prêt à aider nos villages et nos villes afin que l’ensemble de nos écoles et collèges soient équipés de caméras ?
Vous parlez souvent du principe de précaution, mais êtes-vous prêt à ouvrir les portes de l’éducation nationale pour que les associations de protection de l’enfance puissent mener à bien leur principale mission, la prévention, afin de sauver notre bien le plus précieux, la vie de nos enfants ?