Intervention de Marie-Arlette Carlotti

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 26 octobre 2022 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2023 — Audition de l'amiral pierre vandier chef d'état-major de la marine

Photo de Marie-Arlette CarlottiMarie-Arlette Carlotti, rapporteur pour avis :

Amiral, j'excuse mon collègue co-rapporteur Joël Guerriau, qui ne pouvait être présent. Je poserai donc sa question.

Au même titre que l'ensemble des forces armées, la marine est aujourd'hui concernée par l'évolution des modes de conflictualité et par la priorité donnée à la montée en puissance de nos compétences « cyber » sur le champ de bataille. Que cela soit pour sécuriser les réseaux informatiques des bâtiments ou au sein du centre support cyberdéfense de la marine à Brest, la marine recrute un nombre croissant de spécialistes en informatique et de cybercombattants.

Je souhaite à ce titre vous interroger sur le rythme de croissance de vos besoins de ressources humaines dans le domaine cyber et sur votre capacité à attirer des profils hautement qualifiés. Au-delà des contraintes en termes de disponibilité associées à un engagement dans la Marine, les armées doivent aujourd'hui faire face à la concurrence du secteur privé qui recrute également massivement dans ces spécialités.

Par conséquent, pouvez-vous nous dire si la marine dispose à l'heure actuelle des ressources suffisantes pour recruter et fidéliser les cybercombattants dont elle a besoin pour suivre sa trajectoire de montée en compétence dans ce domaine ?

Je pose maintenant la deuxième question, au nom de mon collègue Joël Guerriau. Dans son discours aux armées du 13 juillet dernier, le Président de la République a annoncé un objectif ambitieux de doublement de la réserve opérationnelle de premier niveau dans les armées.

Actuellement, la marine accueille déjà en son sein près de 6 000 réservistes opérationnels sous contrat d'engagement à servir dans la réserve. Le doublement de la réserve d'emploi dans les armées soulève une série de défis sur les plans logistique et opérationnel. J'aimerais à ce titre vous poser deux questions en ce qui concerne la marine.

Premièrement : est-ce que ce doublement de la réserve opérationnelle doit selon vous s'accompagner d'une réflexion sur la doctrine d'emploi des réservistes et quelles sont les pistes d'évolution de cette doctrine dans la marine nationale ?

Deuxièmement : à quelle échéance le doublement des réservistes dans la marine vous semble réalisable au regard des contraintes que vous connaissez en terme de recrutement et de fidélisation des réservistes opérationnels de premier niveau ?

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