Je souhaite vous interroger sur le maintien en condition opérationnelle (MCO) aéronautique. Nous connaissons les performances moyennes du parc des hélicoptères Caïman, et la vétusté des Alouette, des Lynx et les difficultés rencontrées dans le soutien industriel du Panther ! D'une manière générale, la disponibilité de la chasse et des hélicoptères est annoncée en baisse en 2023. Quel sera l'impact sur la préparation opérationnelle de vos pilotes ? Constatez-vous des améliorations depuis la mise en place de la Direction de la maintenance aéronautique ? Vos besoins sont-ils entendus ?
Le MCO naval pose également de réelles questions. Tout d'abord, combien aura finalement coûté la réparation de l'incendie du Perle, prouesse technique qui a failli être remise en cause par un nouveau départ de feu ? Cet incendie a-t-il remis en question les modalités du MCO naval ?
Pourquoi la disponibilité des frégates stagne-t-elle à 59 % ? Est-ce dû au recalage des dates de retrait de service de frégates, alors que les frégates multi-missions de défense aérienne (FREMM DA) ne seront pas encore en service ? Le MCO est-il à la hauteur des besoins ? Comment la prochaine LPM peut-elle remédier aux difficultés rencontrées ?
Au nom de ma collègue Michelle Gréaume, je souhaite vous interroger sur la préparation opérationnelle des équipages : elle a diminué pour les bâtiments hauturiers. La cible de 95 jours en mer en 2022 sera-telle atteinte, ou plafonnera-t-elle à 90 jours ? Pour 2023, la cible n'augmenterait pas. Les standards de la LPM étaient de 100 jours en mer par navire et 110 jours pour les bâtiments hauturiers. Comment les atteindre ? Que doit prévoir la prochaine LPM pour remplir cet objectif qui ne paraît pas devoir être révisé à la baisse au regard de la multiplication des tensions internationales ?
De même, la composante PATSIMAR (pour patrouille, surveillance et intervention maritime) voit sa cible d'activité chuter en raison du retrait du service actif de l'ATL2 standard 5. Est-il possible dans le contexte actuel de trouver une solution de substitution ? Dans le cas contraire, la prochaine LPM permettra-t-elle de remonter cette composante à des niveaux d'activité compatibles avec l'hypothèse d'engagement majeur, voire de haute intensité ?