Le format de la marine nationale date du Livre blanc de 2013. C'est un format à l'étiage. Depuis 1945, la marine n'a jamais été aussi resserrée qu'aujourd'hui. Nous sommes nombreux à penser que le contexte actuel milite pour un rehaussement. Je sais bien que la réponse à cette question est d'abord politique, et qu'il vous est difficile de vous prononcer. Mais, compte tenu des dépassements de contrat opérationnel, et de l'adaptation nécessaire à la haute intensité, si un rehaussement du format devait intervenir, quelles seraient vos priorités ?
Une étude de l'IFRI préconise d'accélérer la dronisation de la marine, considérée comme un multiplicateur de forces, tant dans les domaines aérien, que pour des véhicules de surface ou de profondeur. Des programmes sont en cours, mais leur cycle, trop long, risque d'affecter la pertinence de systèmes qui pourraient être déjà obsolètes à leur arrivée dans nos forces. Qu'en est-il, à cet égard, du système de drone aérien pour la marine (SDAM) ou encore du système de lutte anti-mines du futur (SLAMF) qui vont entrer en service une vingtaine d'années après leur lancement ? Ne faut-il pas aller plus loin, et plus vite, en matière de dronisation ?