Concernant les moyens aériens nationaux, nous avons émis de vives réserves quant aux effets d’annonce autour du plan de renouvellement et de renforcement des canadairs, largement commenté par le ministre de l’intérieur à l’occasion de l’examen du projet de Lopmi, puis décrit comme une nouveauté lors du discours du Président de la République le 28 octobre dernier.
Cela fait en outre plus de trois ans que sont attendus les deux canadairs devant être commandés dans le cadre de l’Union européenne et pourtant mis en avant dans tous les discours gouvernementaux sur la sécurité civile.
Par ailleurs, le calendrier ambitieux, affiché par le Président de la République, visant un renouvellement intégral de nos canadairs d’ici à la fin du quinquennat paraît irréaliste, alors qu’aucun financement n’a encore été engagé.
Cela démontre une certaine confusion dans la communication gouvernementale d’autant que, à deux reprises, le ministre de l’intérieur a déclaré à notre commission qu’il y avait de fortes tensions sur la chaîne de production des canadairs et que ceux-ci devront se faire attendre plusieurs années, même en faisant preuve d’optimisme.
Nous serons donc particulièrement vigilants à ce que les annonces faites soient convenablement menées à bien.