Intervention de Jacques Blanc

Réunion du 26 mai 2010 à 21h30
Modernisation de l'agriculture et de la pêche — Article 10

Photo de Jacques BlancJacques Blanc :

Depuis le début de l’examen de ce texte, nous sommes en train d’élaborer un nouveau système, qui repose sur des approches nouvelles telles que les contrats ou l’agriculture d’entreprise. Il ne s’agit évidemment pas de grandes entreprises ! Quand on est l’élu d’un département comme la Lozère, on connaît l’importance des petites exploitations agricoles de montagne. Or ce sont justement elles qui ont besoin de cette sécurité nouvelle que nous leur permettons d’acquérir par un acte volontaire.

Les agriculteurs sont capables de percevoir l’intérêt qu’ils ont à s’assurer, quand ils le peuvent. Et ils le pourront d’autant mieux que ces crédits rendront le prix des assurances plus accessible !

Nous avons confiance dans le sens des responsabilités du chef d’entreprise qu’est l’agriculteur, quelle que soit la taille de son exploitation et bien qu’il soit confronté à une situation mondiale difficile. Au demeurant, ce n’est pas nouveau ! Les difficultés succèdent aux difficultés : je n’oublie pas que les États-Unis ont reproché aux Européens leurs interventions publiques en faveur de l’agriculture, alors qu’ils allaient, eux, encore bien plus loin en la matière !

Enfin, je souhaite remercier le ministre parce qu’il se bat pour la régulation et prend des positions fermes en matière de défense de la politique agricole commune. Il a osé, lui, défendre la préférence communautaire, qui était, avec l’unicité des prix, au fondement de la politique agricole commune, avant même qu’existe l’euro !

Les montants compensatoires monétaires, la libre circulation et la préférence communautaire étaient les trois piliers de la seule grande politique européenne, celle de notre agriculture. Et c’est la France qui porte cette volonté et ce message !

Même si la discussion a été franche, des amendements ont été adoptés, émanant d’ici ou de là, et j’ai le sentiment que nous donnons, avec cette loi de modernisation, un bon exemple de débat démocratique sur un texte important, qui doit redonner l’espérance à nos agriculteurs. En effet, nous avons besoin des agriculteurs dans notre pays : sans eux, il n’y aura ni aménagement du territoire ni cohésion territoriale. Alors, bravo pour ce que nous faisons ce soir !

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