Cet amendement vise à créer une aide exceptionnelle de 5 millions d’euros à destination des éditeurs de presse d’information politique et générale (IPG). Cette aide serait plus spécifiquement orientée vers ceux qui touchent actuellement moins de 350 000 euros par an, hors aide spécifique au postage et au portage.
Soutenir les petits éditeurs de presse IPG, c’est venir en aide, précisément, à ceux qui sont le moins aidés et qui souffrent le plus de l’augmentation significative du prix du papier, lequel a plus que doublé depuis janvier 2021.
En effet, les aides à la presse sont déjà captées en majorité par la presse papier, et plus particulièrement par les grands groupes de presse. Rappelons que c’est le groupe Aujourd’hui en France–Les Échos–Le Parisien, propriété de Bernard Arnault, qui est le premier bénéficiaire des aides à la presse en France, avec plus de 15, 7 millions d’euros en 2021, au seul titre des aides individuelles.
J’espère que vous en conviendrez, mes chers collègues, cette aide ponctuelle doit être fléchée vers ceux qui en ont le plus besoin, c’est-à-dire les titres de presse fragilisés par l’augmentation continue du coût du papier. Il nous incombe de les soutenir au nom de la pluralité des opinions, de la diversité des médias dans nos territoires et de la défense d’une presse libre.