Madame la ministre, ma question porte sur les difficultés rencontrées pour armer les polices municipales en pistolets à impulsion électrique (PIE).
La société Taser-Axon dispose d’un monopole sur la fabrication de ces pistolets. En France, elle commercialise trois modèles, de trois générations différentes.
L’article R. 511-12 du code de la sécurité intérieure dispose que les agents de police municipale sont autorisés à porter et utiliser ces armes, dites de force intermédiaire à létalité réduite. Par ailleurs, l’article R. 511-28 du même code impose aux forces de police municipale d’utiliser uniquement des pistolets dotés d’un système d’enregistrement vidéo et sonore associé au viseur.
Les modèles de première et deuxième génération ont été dotés d’une batterie amovible dans laquelle était incorporée une caméra, ce qui permettait de respecter la restriction prévue à ce dernier article. Malheureusement, la nouvelle génération n’a pas été conçue avec ce type d’équipement et la société a même annoncé la fin de la commercialisation des blocs de batteries des générations précédentes.
En l’absence de révision de l’article R. 511-28 du code de la sécurité intérieure, les policiers municipaux seront donc contraints de se passer de cette arme de force intermédiaire pourtant de plus en plus essentielle dans l’exercice difficile de leurs missions quotidiennes.
Je souhaiterais donc savoir, madame la ministre, si le Gouvernement envisage de réviser cet article du code de la sécurité intérieure pour permettre aux forces de police municipale d’être équipées de façon adaptée.