Madame la ministre, je souhaite attirer votre attention sur la déconstruction de la tour de l’actuel centre hospitalier universitaire (CHU) de Caen.
La reconstruction de ce CHU a été annoncée en 2018. Ce projet ambitieux, porté par l’État, offrira un outil et un cadre de soins modernes aux soignants et aux patients. À la fin de 2022, la première phase de cette reconstruction s’achèvera ; pour la seconde phase, ce sera en 2026.
Néanmoins, le devenir de l’actuelle « Tour de Nacre » du CHU, inaugurée en 1975 par Simone Veil, reste à régler. En effet, le bâtiment a été conçu à une période où l’isolation et le cloisonnement faisaient la part belle à l’amiante pour les constructions.
Un rapport de la chambre régionale des comptes soulignait en 2019 que le bâtiment présentait « un niveau particulièrement élevé d’amiante ». Il relevait ainsi que « la structure actuelle ne garantit pas la sauvegarde du bâtiment et des personnes en cas d’incendie généralisé ».
Sa structure empêchant de surcroît « tous travaux de rénovation à des coûts acceptables », le bâtiment doit être déconstruit et ne peut pas être « simplement » démoli à cause des activités, notamment médicales, qui ont lieu autour. Or, à ce jour, aucun financement n’est prévu pour procéder à cette opération lourde et extrêmement coûteuse, estimée à environ 100 millions d’euros, répartis à égalité entre la déconstruction et le seul désamiantage.
À quelques semaines de la fin de la première phase de la reconstruction du CHU de Caen et de l’inauguration des premiers pavillons, la question de l’avenir de cette tour devient plus que pressante.
Aussi, je souhaite appeler votre attention ainsi que celle du Gouvernement sur cette opération afin qu’une solution, concertée entre l’État, la commune, la région et le département soit trouvée, tout comme les financements y afférents.