Le Conseil économique, social et environnemental a rappelé, dans un rapport intitulé Place des jeunes dans les territoires ruraux, que, malgré des résultats supérieurs à la moyenne nationale aux baccalauréats, la proportion de jeunes ruraux poursuivant des études supérieures est deux fois moindre que celle des jeunes vivant en milieu urbain, notamment à cause d’un phénomène d’autocensure, mais également en raison de l’éloignement des centres d’enseignement supérieur.
En outre, le taux de jeunes âgés de 18 à 24 ans sans emploi, ne poursuivant ni études ni formation, y est de quatre points plus élevé que la moyenne nationale.
Ces constats appellent à ne plus dissocier développement des territoires et accompagnement de la jeunesse dans la préparation de leur avenir et de celui de leur territoire.
Nous proposons de généraliser à l’échelon national l’expérimentation menée par l’association BoGaJe dans la région Centre-Val de Loire, intitulée « Les jeunes s’en mêlent » et financée grâce au programme d’investissements d’avenir.
Ce dispositif consiste en la mise en place d’un fin maillage de référents jeunesse, capables d’aller à la rencontre des jeunes et de les accompagner dans leurs projets universitaires, entrepreneuriaux, mais aussi associatifs. Leur rôle serait aussi de repérer ceux qui connaissent des difficultés afin de leur permettre d’être pilotés par des structures neutres, au sein desquelles siégeraient et échangeraient divers acteurs du territoire, tels des chefs d’entreprise ou des représentants des maisons de l’emploi.
Il est proposé d’étendre ce dispositif, à titre expérimental, dans deux régions où la part des jeunes est inférieure à la moyenne nationale, pour un montant de 13 millions d’euros.