L’amendement n° II-543 rectifié vise à relever les crédits de l’aide financière à l’insertion sociale et professionnelle de 1, 3 million d’euros.
Le montant de cette aide est de 330 euros mensuels, contre 559 euros pour le RSA, ce qui est insuffisant pour vivre décemment. Comme l’a souligné un rapport récent de l’inspection générale des affaires sociales, un tel montant incite les bénéficiaires à accepter des emplois très peu qualifiés pour trouver un complément de revenu, au détriment du succès de leur parcours de formation. La lutte contre la prostitution est un enjeu de politique publique majeur, dont le portage est aujourd’hui insuffisant. Renforcer le montant de l’Afis inciterait davantage de victimes à s’orienter vers un parcours de sortie de la prostitution. Pourquoi l’État ne consacrerait-il pas au financement des prestations dont il a la charge un effort au moins similaire à celui qu’il impose aux départements pour les personnes en voie d’insertion ?
La commission a donc émis un avis favorable sur cet amendement.