Intervention de Annick Billon

Réunion du 29 novembre 2022 à 14h30
Loi de finances pour 2023 — État b

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

M. le rapporteur spécial a indiqué que, selon lui, les crédits proposés dans cet amendement auraient plutôt leur place dans la mission « Justice ».

Je le rappelle, entre 7 000 et 10 000 jeunes mineurs se prostituent en France. L’année dernière, des crédits ont été affectés à la lutte contre ce phénomène, mais il s’agissait d’un reliquat. Or, lorsque l’on mène des politiques publiques, on ne s’engage pas pour une année, on doit s’inscrire dans la continuité.

Pour 2023, il n’y a pas de budget consacré à la lutte contre la prostitution des mineurs. Il ne sert à rien de confier des missions à Mme Champrenault, qui a fait un travail remarquable et a formulé des propositions pertinentes, si l’on ne se donne pas ensuite les moyens d’appliquer ces préconisations. La délégation aux droits des femmes l’avait entendue en audition.

Il s’agit, j’y insiste, de 7 000 à 10 000 mineurs. Nous avons besoin d’argent pour les aider. Je vous demande donc, mes chers collègues, de voter cet amendement. Si l’on renvoie la balle au budget de la justice, celui-ci ayant déjà été examiné, cela signifie que l’on ne protégera pas, en 2023, les mineurs qui se prostituent.

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