Intervention de Raymonde Poncet Monge

Réunion du 29 novembre 2022 à 14h30
Loi de finances pour 2023 — État b

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

Par cet amendement d’appel, nous demandons la mise en place d’un revenu minimum garanti afin de permettre à chacune et à chacun de vivre dignement.

Le récent rapport du Secours catholique sur l’état de la pauvreté en France en 2022 vient souligner que « deux ans après le début de la crise, 48 % des ménages rencontrés se retrouvent dans l’incapacité de couvrir leur dépense alimentaire quotidienne ».

Ces dernières années, l’écart entre le taux de pauvreté avant redistribution et celui après redistribution n’a cessé de grandir, ce qui met encore plus en avant l’importance des prestations et aides face à l’appauvrissement et à la précarisation d’une partie de la population.

Bien que participant largement à la réduction de 7, 5 points du taux de pauvreté via les prestations sociales, les minima sociaux ne garantissent pas un niveau de vie suffisant et décent.

La stigmatisation des allocataires et les montants de prestations trop faibles maintiennent une partie de nos concitoyens dans des situations de détresse qui les éloignent de l’emploi et du logement, éléments essentiels de l’intégration sociale.

Le revenu minimum garanti consiste en un minimum social pour chaque adulte sans emploi ou ayant de faibles revenus, sans contrepartie, et ce dès 18 ans. Son montant, à hauteur de 60 % du revenu médian, permet de garantir à chaque individu des conditions d’existence non inférieures au seuil de pauvreté.

La mise en place d’un revenu minimum garanti est non seulement une réponse à l’urgence sociale, mais aussi une mesure de justice. Il s’agit de privilégier enfin l’action structurelle plutôt que les mesures ponctuelles.

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