Le Nutri-score est un premier pas dans la bonne direction pour encourager à mieux manger, mais il a ses limites. D’abord, il n’est pas présent sur tous les produits, car il est facultatif. Ensuite, ce système de notation ne prend pas en compte l’impact environnemental de chaque produit.
Dans le rapport d’information de mars 2022 de notre collègue Mélanie Vogel Construire la sécurité sociale écologique du XXI e siècle, il était proposé d’améliorer le Nutri-score, en tenant compte de la santé environnementale et en opérant une distinction entre produits bruts ou peu transformés et aliments ultratransformés, ceux-ci ayant un impact plus délétère sur la santé, mais également sur l’environnement : une banane n’a pas le même impact sur la santé qu’un gâteau à la banane bourré d’additifs, mais une banane a aussi un impact sur l’environnement, si elle provient de l’autre bout de la planète et est produite hors saison.
Or la dégradation du climat et de la biodiversité est en lien direct avec notre capacité collective à mieux nous nourrir. Si nous n’avons plus de sol fertile, si nous sommes confrontés tous les étés à des sécheresses terribles ou tous les automnes à des inondations, notre capacité à nous nourrir sera gravement dégradée.
Nous proposons donc d’améliorer le Nutri-score afin que tous les produits soient notés et que chacun d’eux le soit correctement, en sachant ce qui est bon pour soi, mais aussi pour la planète.