Je concède que la présentation de cet amendement m’embête un peu. Sans faire ici de légistique ni revenir sur l’organisation de nos travaux, de fait, dès lors que les trois amendements précédents ont été adoptés, celui-ci pourrait devenir caduc.
Il n’a pas été cranté initialement sur les mêmes alinéas que les précédents ; pour autant, il visait le même objectif, à savoir l’évolution du Fpic et, finalement, sa nécessaire refonte, tant l’existence de ce fonds s’avère absurde dès l’origine. Comme toute création portant en elle un péché originel, le Fpic peut toujours être corrigé à la marge sans que jamais le problème de fond soit réglé. J’ai eu l’occasion de dire que j’en perdais mon latin ; j’oserai à présent avouer qu’on pourrait en perdre son grec.
Plus sérieusement, il me semble que, depuis ce matin, nous sommes confrontés à une vraie difficulté. Nous sommes, en tant que parlementaires, interpellés dans nos territoires sur diverses problématiques. Nous rédigeons alors des amendements, nous les déposons, parfois en lien avec les associations d’élus, en les positionnant à l’endroit des textes qui nous semble le plus pertinent.
Par conséquent, et je m’adresse à vous, monsieur le président de la commission des finances, nous aurions parfois besoin de vrais échanges avec les auteurs des amendements pour voir comment cranter différemment l’agencement des textes, de sorte de discuter collectivement de manière intelligente, intelligible, sur un sujet commun. Cette discussion intelligente, intelligible, pourrait de même nous conduire à repositionner des amendements, et ce pour empêcher le retrait d’un amendement qui, s’il était adopté, en ferait tomber d’autres qui ne seraient pas sans rapport avec le premier, bien que placés ailleurs dans le texte.
J’ai utilisé mon temps de parole ; je m’en excuse auprès de mes collègues. Comme personne n’a envie de revenir samedi matin, je ferai gagner du temps tant au président de la commission des finances qu’à la ministre en retirant mon amendement.