Intervention de Teva Rohfritsch

Réunion du 1er décembre 2022 à 14h30
Loi de finances pour 2023 — État b

Photo de Teva RohfritschTeva Rohfritsch :

Cet amendement tend à majorer de 15 millions d’euros les crédits alloués à la ligne budgétaire unique pour les opérations de désamiantage.

Le traitement de l’amiante est extrêmement onéreux – nous le savons – et, en l’absence de gestion locale de ce matériau, les déchets amiantés sont envoyés par container vers l’Hexagone pour y être traités, ce qui engendre un surcoût important. En résultent également de nombreuses difficultés dans la conduite des chantiers de réhabilitation menés dans tous les territoires.

Une étude a été lancée par la direction générale des outre-mer (DGOM) en 2020 quant aux perspectives d’installation d’une filière amiante outre-mer. Sa conclusion est sans appel : « Les débouchés ne sont pas opérationnels. »

Il est donc bien nécessaire d’organiser des filières locales de désamiantage tout en développant une aide spécifique aux Drom pour le traitement de l’amiante.

Néanmoins, ces crédits devraient plutôt relever de l’Anah ou de l’Anru et ils devraient être d’une tout autre ampleur. Pour mémoire, la présence d’amiante a conduit à renchérir de 12, 7 à 30, 37 millions d’euros les coûts de démolition des tours Gabarre à Pointe-à-Pitre.

J’y insiste : la commission des finances est convaincue de la nécessité d’ouvrir des crédits pour ces travaux de désamiantage, mais pas nécessairement ou uniquement au titre de la mission « Outre-mer ». Aussi, nous demandons l’avis du Gouvernement sur ce point.

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