Intervention de Annick Billon

Réunion du 1er décembre 2022 à 21h30
Loi de finances pour 2023 — État b

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

La situation de la médecine scolaire est de plus en plus critique, comme le montrent les chiffres présentés dans ce projet de loi de finances : il y avait 1 271 médecins scolaires en 2012 ; il n’y en a plus que 843 en 2022. Dans dix-neuf départements, il y aurait plus de 20 000 élèves sous la responsabilité d’un seul médecin.

Il y a là une urgence, même si le sujet n’est pas nouveau. Il faut donc trouver des solutions, et le niveau de rémunération ne sera pas suffisant pour rendre attractif le métier. Chacun d’entre nous connaît bien, malheureusement, la notion de désert médical, un sujet qui nous occupe à plein temps sur le terrain.

Je suis encore plus sensible à la question de la médecine scolaire après les travaux de la délégation sénatoriale aux droits des femmes qui ont conduit à la publication du rapport Porno : l ’ enfer du décor. Nous y avons dressé un tableau très préoccupant de l’industrie de la pornographie, à laquelle ont de plus en plus accès les mineurs, ce qui n’est pas sans poser de problèmes d’éducation à la sexualité.

La médecine scolaire peut contribuer à prévenir des comportements à risque, à faire du suivi médical et à recevoir la parole des enfants.

Je n’oublie pas la prostitution des mineurs, qui concernent de 7 000 à 10 000 jeunes aujourd’hui en France. Il faut les repérer pour pouvoir les accompagner. La médecine scolaire a un rôle à jouer à cet égard.

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