Cet amendement et les treize suivants concernent l’installation des jeunes agriculteurs, et donc l’enseignement agricole.
En 1982, la France comptait 1, 6 million d’exploitations agricoles ; il y en a actuellement 416 000. Depuis quarante ans, la France a perdu 30 000 exploitations par an, c’est-à-dire pour schématiser une exploitation par an et par commune.
Dans mon département, l’Aveyron, pour 180 jeunes qui s’installent, 300 agriculteurs arrêtent. Même si nous faisons partie, avec quelques départements bretons et les Pyrénées-Atlantiques, des territoires comptant le plus d’installations, la situation n’en demeure pas moins dramatique.
Le renouvellement des générations est donc un enjeu stratégique pour la France, pour sa souveraineté alimentaire, pour le maintien de nos paysages, pour une France des terroirs, vivante, pour une France rurale comme nous l’aimons.
Pour installer 20 000 agriculteurs par an, contre 13 000 aujourd’hui, il est indispensable de donner des moyens suffisants à l’enseignement agricole.
Il s’agit d’un amendement d’appel – et non d’appel au secours, mais presque – pour veiller à ce que l’enseignement agricole dispose des moyens nécessaires pour former ces jeunes qui seront la France de demain.