Il me semble qu’il y a un lien entre ces amendements et ceux que nous avons examinés juste avant et qui portaient sur le délai de carence.
Quand une femme victime de violences quitte le domicile, elle se dirige d’abord vers l’hébergement d’urgence ; à ce titre, il faut que des places soient disponibles.
Mais elle est aussi confrontée au problème du délai de carence, car elle ne peut pas toucher d’aides durant le premier mois. Elle n’a donc souvent pas d’autre choix que de retourner au domicile du conjoint violent.
C’est pour cette raison que j’ai déposé une proposition de loi créant une aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales. Cette proposition de loi a été adoptée à l’unanimité par le Sénat il y a quelques semaines.
Autant il faut préserver des places d’hébergement, autant il faut faire en sorte, monsieur le ministre, que, durant le délai de carence, les femmes victimes de violences ne se retrouvent pas dans une situation d’emprise financière telle qu’elles se voient contraintes de retourner chez l’auteur des violences. Faute de pouvoir bénéficier dès le premier jour des APL, elles risquent de se retrouver en difficulté financière, conduisant au résultat que je viens d’évoquer.