Je veux revenir sur la remarque de M. le rapporteur spécial. La Fondation des femmes s’est livrée à une étude des besoins et elle a calculé le nombre de places d’hébergement d’urgence qui sont nécessaires dans ce type de situations. Elle a évidemment pris en compte l’existence d’autres dispositifs qu’il est également important de mettre en place et de développer.
Il faut donc prévoir un financement pour l’hébergement, mais aussi pour ces autres dispositifs. D’ailleurs, de nombreuses associations – je le rappelle – demandent que 0, 5 % du PIB soit consacré à la politique de lutte contre ces violences.
Certes, monsieur le ministre, vous créez 1 000 places d’hébergement par année, mais ce rythme est insuffisant.
Sur les quatre femmes sur dix, dont un tiers avec des enfants, qui, faute d’hébergement, restent chez elle, combien y a-t-il de féminicides ?
Le retard de la France est reconnu. Il faut faire comme l’Espagne : définir un plan. Une priorité nationale se traduit dans le budget. Il ne faut pas 1 000 places par an, il en faut bien davantage. Je ne parlerai pas d’un pas de sénateur, mais quand même…