Intervention de Catherine Conconne

Réunion du 2 décembre 2022 à 9h45
Loi de finances pour 2023 — État b

Photo de Catherine ConconneCatherine Conconne :

Ce sujet ne manque pas de profondeur, pour faire référence aux propos du président de la commission des finances ; il est même dramatique.

Comme vous le savez, les îles de Guadeloupe et de Martinique ont été touchées par le plus dur, le plus méchant des pesticides, le chlordécone, qui empoisonne à la fois les humains, mais aussi les terres de ces pays pour au moins 700 ans.

Aujourd’hui, les collectivités accomplissent des efforts énormes et coûteux notamment pour assainir l’eau avec des filtres à charbon. C’est le seul moyen existant pour nous permettre d’avoir de l’eau potable et dépolluée au robinet.

Cette dépense est à la charge des collectivités. Pourtant, de manière très singulière, le Président de la République a reconnu, ce que je salue, la responsabilité de l’État dans l’empoisonnement au chlordécone à la Martinique et à la Guadeloupe.

Dans ces conditions, il me semble cohérent, juste et équitable que ce soit au pollueur, c’est-à-dire à l’État, qui l’a reconnu, d’assumer cette charge, estimée pour cette première année à 400 000 euros. Elle comprend des frais de dépollution, en particulier d’achats de filtres à charbon qui permettent d’arrêter cette pollution pourvoyeuse de cancer pour les habitants de Guadeloupe et de Martinique.

J’espère qu’un regard attentionné sera porté sur cet amendement.

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