Hier, lors de l’examen des crédits de la mission « Outre-mer », j’ai parlé d’intentions.
Monsieur le ministre, vous imaginez bien que le plan Chlordécone, je le connais par cœur ! Je participe à toutes les réunions. J’approuve les sommes qui lui sont consacrées. J’approuve la démarche. Il m’arrive même d’aider le Gouvernement à le mettre en œuvre, parce que c’est une question humaine et de santé avant d’être une question politique : aujourd’hui, des ouvriers agricoles meurent à cause du chlordécone. C’est un drame !
Il n’est pas juste que les collectivités aient à payer la dépollution de l’eau par des filtres à charbon : le responsable, le pollueur, celui qui a autorisé la diffusion de ce pesticide violent et dangereux doit prendre en compte cette dépense.
Le plan Chlordécone est fléché et vous vous doutez bien, monsieur le ministre, qu’avant de déposer cet amendement je l’ai examiné à la loupe : aucune ligne ne prévoit le remboursement à la collectivité locale.
L’État doit marquer des intentions extrêmement fortes et aider les collectivités locales à dépolluer, puisqu’il est à l’origine de cette pollution.