Cet amendement tend à s’inscrire dans le prolongement des propos de nos rapporteurs, et j’ai bien entendu l’appel à la prudence de M. le président de la commission des finances. Il n’a rien de très original, en cela qu’il a déjà été adopté à l’Assemblée nationale ; au reste, nous savons quel sort lui a été réservé alors – je ne reviendrai pas sur les propos de mon collègue Gillé.
Depuis le vote à l’Assemblée nationale, le Président de la République a surpris par ses déclarations. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il a soutenu cet amendement, mais c’est un élément nouveau dont nous avons tenu compte. Au reste, il n’a pas attendu le deuxième rapport du conseil d’orientation des infrastructures (COI).
L’adoption de cet amendement présenterait l’avantage d’éviter d’avoir à traiter, d’un côté, le rail des villes, et, de l’autre, le rail des champs.
J’ai bien sûr entendu l’appel à la prudence du président de la commission. Pour notre part, nous ne défendons pas le principe du tout ou rien, pour une raison très simple : c’est toujours le rien qui l’emporte ! Par conséquent, nous sommes preneurs de toute proposition d’avancée.
Le débat n’est pas clos sur les 3 milliards de crédits que nous proposons. Mais nous ne refuserons pas, puisque l’on nous demande de faire preuve de sagesse, de retirer cet amendement.