Intervention de Hervé Gillé

Réunion du 2 décembre 2022 à 15h10
Loi de finances pour 2023 — État b

Photo de Hervé GilléHervé Gillé :

Monsieur le ministre, le sujet de fond que nous évoquons permet de mettre en évidence un véritable paradoxe.

Les constructeurs français ont fait dériver leur gamme vers des véhicules de plus en plus luxueux et de plus en plus lourds, qui coûtent de plus en plus cher et sur lesquels ils réalisent une plus-value croissante. Voilà la situation dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui. Mais pourquoi ont-ils fait ce choix ? Parce qu’ils ne parviennent pas à faire face à la concurrence venant des pays étrangers sur les véhicules d’entrée de gamme et même de moyenne gamme ! Il faudrait presque les aider aujourd’hui à produire ce type de véhicules. C’est le fond du problème.

Votre position revient à empêcher les ménages modestes d’acquérir des véhicules électriques et à concentrer les aides sur les véhicules plus luxueux, qui dégagent davantage de plus-value. Il y a une dérive – je pèse mes mots – des constructeurs français. Et tout cela pose un véritable problème d’accessibilité sociale. Nous ne pouvons donc accepter ces amendements.

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