Il s’agit de soutenir les initiatives des instituts écocitoyens sur tout le territoire. C’est inhabituel.
Le premier institut écocitoyen a été créé dans la commune de Fos-sur-Mer, en raison de la présence de la désormais fameuse raffinerie et des atteintes graves sur l’environnement et la santé publique qu’elle entraîne.
Cet institut composé de citoyens, de volontaires, d’élus et de scientifiques a pour objet d’effectuer des relevés et des études de terrain et de publier ensuite ces données, d’organiser des débats et de sensibiliser tout un territoire sur des enjeux de santé environnementale.
Cette démarche, fondée sur la démocratie participative, mais aussi l’expertise scientifique et une vigilance citoyenne, commence à faire des émules dans plusieurs territoires – par exemple la vallée de Chamonix Mont-Blanc, avec ses tunnels et passages de poids lourds, ou Rouen avec l’usine Lubrizol.
Ces coopérations entre scientifiques et citoyens ont permis la naissance d’associations spécialisées, comme la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), qui a informé sur les risques du nuage de Tchernobyl, quand le discours gouvernemental était plus rassurant…
Nous pensons qu’il s’agit là d’un outil utile, apte, par ces expertises conjointes, à revigorer la démocratie et à recréer des liens là où les doutes s’installent.
C’est pourquoi nous proposons de créer un fonds de 20 millions d’euros, qui viendra en appui des instituts écocitoyens dans un partenariat à définir.