Intervention de Mélanie Vogel

Réunion du 5 décembre 2022 à 14h30
Loi de finances pour 2023 — État b

Photo de Mélanie VogelMélanie Vogel :

Dans 69 pays sur 193, l’homosexualité est interdite. Si l’on est gay, lesbienne, bisexuel, transgenre ou intersexe, ce qui est le cas d’un certain nombre de nos compatriotes à l’étranger, on risque des amendes, la prison, des thérapies forcées, de la violence, voire, dans de nombreux pays, la peine de mort.

Lorsque l’on ne risque pas sa sécurité ou la mort, on subit de nombreuses discriminations – interdiction de se marier, non-reconnaissance du mariage ou du lien parental avec ses enfants, etc. En Russie, en Pologne, en Hongrie, dans certains États des États-Unis et ailleurs, il est parfois simplement interdit d’évoquer son existence.

Cela conduit de nombreux Français vivant hors de France à cacher le fait qu’ils font partie de la communauté LGBTQIA+ afin de ne pas vivre ces discriminations et ces violences.

La France se doit de protéger tous ses citoyens et de prendre en compte leurs besoins spécifiques. Aujourd’hui, les Français LGBTQIA+ s’expatriant doivent se renseigner par eux-mêmes pour savoir s’ils pourront être accueillis dignement, si leur identité est considérée comme illégale, si leur partenaire pourra être inscrit sur le contrat de location, si leur conjoint pourra être enregistré au consulat ou encore s’ils peuvent faire état de leur situation devant les services d’immigration – autant de questions de la vie quotidienne.

Ces informations ne sont pas disponibles dans les consulats, ce qui n’est pas normal.

C’est pourquoi cet amendement tend à financer la mise à disposition d’un kit d’information pour les Français de l’étranger qui en ont besoin.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion