Cela a été rappelé par plusieurs orateurs pendant la discussion générale, les crédits de l’aide publique au développement augmentent assez significativement. On le constate, bien sûr, depuis l’année dernière, mais aussi en examinant les crédits pour 2022 ainsi que l’évolution proposée pour 2023.
Il ne vous aura néanmoins pas échappé, mes chers collègues, que la commission des finances du Sénat est sensible à l’état des finances publiques. Nous l’avons rappelé lors de l’examen du projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027, mais nous l’avons répété également en différentes circonstances lors de l’examen du présent projet de loi : il est nécessaire, à notre sens, de réaliser un effort important pour essayer de réduire nos dépenses publiques.
Il nous paraît ainsi logique qu’une mission augmentant significativement ses moyens participe également à cette volonté de maîtrise de la dépense publique. C’est la raison pour laquelle la commission des finances vous propose un amendement visant à réduire de 200 millions d’euros les crédits dédiés à l’aide publique au développement.
Plus particulièrement, il tend à réduire de 100 millions d’euros les crédits de l’aide-projet, ce qui maintiendrait toutefois ses crédits à 930 millions d’euros, car ils ont augmenté significativement entre 2021 et 2022. Par ailleurs, il tend également à réduire de 100 millions d’euros les crédits dits « d’urgence », dotés néanmoins de 170 millions d’euros à mettre en regard des 630 millions d’euros de crédits demeurant ouverts au total pour pouvoir faire face aux différentes crises.
Nous devons avoir une maîtrise la plus proche possible des perspectives budgétaires, comme nous le proposons au travers de cet amendement, tout en conservant une politique volontariste en matière d’aide publique au développement.