Cet amendement de mon collègue Joël Labbé est identique à celui qui vient d’être défendu, mais je veux préciser quelques éléments.
La Cour des comptes soulignait, en juin dernier, que l’Agence Bio était sous-financée et qu’il lui était difficile de mener à bien sa mission.
De plus en plus d’agriculteurs adoptent le mode de production bio, même si on sait que ce type d’agriculture est aujourd’hui en difficulté. Cette évolution vers ce mode de production est une bonne nouvelle parce qu’il est porteur de sens et qu’il permet de respecter l’environnement, le bien-être animal et la santé des consommateurs, et d’éviter l’exposition aux pesticides.
Néanmoins, on constate un ralentissement de la demande, ce qui crée un déséquilibre et des difficultés économiques pour les producteurs. Alors que les filières conventionnelles sont aidées par différents mécanismes publics lorsqu’elles rencontrent ce type de difficultés conjoncturelles, rien n’est mis en œuvre pour la filière bio. On peut s’interroger sur ce point.
À titre d’exemple, les plans de soutien à la consommation pour la filière des produits laitiers se chiffrent à 20 millions d’euros alors que 175 millions d’euros ont été débloqués en 2022 pour soutenir la filière porcine.
Pourquoi une telle différence de traitement ?
Le seul petit geste concédé dans ce PLF a été le maintien du montant du fonds Avenir Bio. Le ministre de l’agriculture a également récemment annoncé ici lors de l’examen de la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » qu’il acceptait de financer un plan de communication ; nous attendons des précisions. Sans moyens humains supplémentaires pour l’Agence Bio, qui est chargée d’instruire les dossiers du fonds Avenir Bio et de mener des opérations de communication, ces éléments, qui restent insuffisants, n’ont que peu de sens et ne seront pas véritablement opérants.