Nous soutiendrons cet amendement.
J’ai compris que nous devions aller vite, mais nous sommes tout de même en train de parler d’un encours de 143 milliards d’euros de prêts garantis par l’État ! C’est colossal !
Cet article vise à accroître la capacité d’endettement des entreprises via un PGE nouvelle formule, plafonné à 15 % du chiffre d’affaires, avec un différé d’amortissement de douze ou de vingt-quatre mois pour une garantie de l’État ne pouvant excéder 90 % du prêt.
Contrairement aux États, les entreprises ne peuvent pas faire rouler leurs dettes indéfiniment. J’attire votre attention sur ce point, mes chers collègues. De report en report et de différé en différé, il faut bien payer à un moment donné ! Ces nouveaux PGE vont constituer une sorte de bombe à retardement pour une partie des entreprises françaises. Comment réussiront-elles à sortir de ces prêts garantis ? Cette question mérite sans doute un éclairage de M. le ministre.
Par ailleurs, les grands absents de ce débat sont les banques privées, qui fuient leur responsabilité s’agissant du financement de l’économie productive. L’État est en train de se substituer à elles en matière d’investissement et de responsabilités.
Nous soutiendrons cet amendement, mais mesurons tout de même de quel périmètre nous sommes en train de parler : 143 milliards d’euros !