Nous avons eu le même débat tout à l’heure sur la métropole de Marseille ! Très clairement, le dispositif actuel dysfonctionne.
Je veux rappeler quelques éléments. D’abord, au sein d’une métropole, les destins des collectivités sont liés. Ensuite, la métropole du Grand Paris, la plus riche de France et l’une des plus riches d’Europe, est aussi la plus inégalitaire. Par exemple, les taux de CFE sont beaucoup plus élevés dans les territoires où la population est la plus pauvre. Les entreprises des territoires défavorisés payent donc une CFE plus élevée que les entreprises des territoires plus aisés. Je ne fais de procès à personne, chacun regarde midi à sa porte, mais c’est un fait.
Autant j’estime indispensable d’adopter un statu quo pour deux ans, dans la mesure où nous n’avons pas d’autre solution et qu’il faut bien que les territoires continuent de fonctionner, autant nous ne pouvons proroger sine die le schéma transitoire.
Il convient de revenir au débat initial sur la métropole et de donner à la MGP une capacité d’action. Les enjeux climatiques, de mobilité, de Gemapi (gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations), de logement ou d’hébergement ne se résolvent pas à l’échelle des territoires et nécessitent des politiques coordonnées.
C’est la raison d’être de la métropole, qui a besoin d’un effort de simplification et d’un engagement de l’État dans le processus de réforme. J’attends donc du Gouvernement qu’il mette la main à la pâte en vue d’une clarification, qui ne devra pas non plus se faire au détriment de la solidarité.
Maintenons temporairement l’existant, mais travaillons à renforcer les solidarités et la capacité à agir d’une métropole essentielle sur les sujets climatiques et sociaux.