Intervention de Christophe Béchu

Réunion du 7 décembre 2022 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Cop15

Photo de Christophe BéchuChristophe Béchu :

Monsieur le sénateur Chevrollier, j’aimerais vous remercier pour votre question, mais aussi pour votre présence, il y a quelques jours, au ministère de la transition écologique, où vous avez représenté le Sénat et témoigné de votre attachement au succès de la COP15 quand j’y ai reçu, avec Bérangère Couillard, toutes les ONG mobilisées. Je sais que vous serez personnellement un des acteurs de cette COP15, qui a commencé ses travaux à Montréal il y a quelques heures.

Son ambition est simple. Vous avez rappelé des chiffres qui font froid dans le dos. Un million d’espèces sont menacées, 75 % de la surface de la planète est altérée par la pollution, 85 % des zones humides ont disparu. Ce constat nécessite une mobilisation à la hauteur de ces menaces et de ces extinctions.

Il ne faudrait pas opposer le climat et la biodiversité, parce que les deux sont liés : quand le climat se dérègle, cela accélère la disparition des espèces ; quand la forêt rétrécit, ses capacités de piégeage du carbone diminuent d’autant. À l’inverse, quand on investit sur des solutions fondées sur la nature, on se donne les moyens de lutter contre le dérèglement climatique.

À la COP15, nous serons, en compagnie du Royaume-Uni et du Costa Rica, à la tête d’une coalition de 112 pays pour définir et défendre l’objectif « 30x30 » : préserver 30 % des terres et 30 % des mers à l’horizon de 2030.

Nous le ferons avec des engagements financiers : nous sommes l’un des trois seuls pays, pour le moment, à avoir indiqué sa volonté de s’engager de la sorte.

Nous le ferons de manière cohérente, avec l’annonce d’un One Forest Summit réuni dans quelques mois avec les pays africains pour étudier comment préserver le bassin du Congo et ses réserves de biodiversité ; avec, aussi, le refus exprimé par le Président de la République de l’exploitation des fonds marins ; avec, enfin, la perspective de planification écologique voulue par Mme la Première ministre, qui nous permettra de relier tout cela.

À court terme, 150 millions d’euros consacrés à la biodiversité pourront être dégagés dans le cadre du fonds vert. Je salue à ce propos Mme la sénatrice Lavarde ; je sais l’attachement attentif qu’elle porte à ce fonds

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