Pour compléter la réponse à Franck Montaugé, l'évaluation est l'étude dans la durée de la plus grande cohorte. Les départs d'un quartier prioritaire sont le signe d'une réussite. Cependant, les habitants concernés ne veulent plus en parler, d'où la difficulté d'un suivi. Des moyens plus importants seraient nécessaires pour assurer un suivi plus qualitatif.
Concernant le pilotage évoqué par Sylvie Robert, le portage politique doit s'opérer au niveau national. Il est placé aujourd'hui à l'échelon de la Première ministre, mais il est nécessaire d'embarquer tous les ministères. Tous sont concernés face à la défaillance considérable du droit commun. Actuellement, la politique de la ville, jugée inefficace, se trouve confrontée à une dilution programmée. Si le droit commun reprenait véritablement toute sa part dans ces quartiers, les apports de la politique de la ville en matière d'innovation et d'incitation redeviendraient visibles.
Enfin, la question de Sonia de La Provôté est essentielle. Globalement, l'ANRU a transformé l'image urbaine et architecturale de nos quartiers. Malheureusement, cette transformation ne s'est pas pleinement répercutée sur le plan humain. Cela représenterait la plus-value de la politique de la ville, à condition que son efficience ne soit pas diluée dans une forme de saupoudrage.