La guerre en Ukraine a mis en évidence les limites de notre défense sol-air, dont nous disposons en quantité plutôt modeste, que ce soit pour la moyenne portée (SAMP-T Mamba avec le missile Aster) ou dans la basse couche (Crotale). Nous livrons, par ailleurs, des systèmes Crotale à l'Ukraine. Quelles sont les conséquences de ces livraisons pour l'armée de l'air dans l'exercice de ses missions ? Dispose-t-on encore de moyens suffisants pour assurer, par exemple, la protection des futurs grands événements sportifs ?
Pour ces deux systèmes, nos stocks, de quelques unités, sont notoirement insuffisants. Le système Crotale est en fin de vie. Une solution intérimaire, basée sur les missiles Mica existants semble possible. Et, au-delà, il faut réfléchir au renouvellement de la capacité. Qu'attend-on pour trouver des solutions ? N'est-on pas en train de perdre un an, entre le début de la guerre en Ukraine et la prochaine LPM ? Par ailleurs, les guerres en Ukraine et au Haut-Karabagh ont montré que les drones de toute nature sont devenus omniprésents. Comment analysez-vous cette évolution ? Quelles en sont les conséquences, pour notre aviation et pour notre défense aérienne ?