Général, j'ai fait partie du groupe de sénateurs s'étant déplacés à Évreux et je veux vous remercier pour votre accueil.
Je souhaite vous interroger sur l'organisation de la préparation opérationnelle et la satisfaction des contrats opérationnels. Les succès du Rafale à l'exportation réduisent le nombre d'heures de vol disponibles pour l'armée de l'air. Selon les documents budgétaires, le contrat opérationnel « intervention » connaîtra une amélioration progressive en 2025 seulement ; 2023 et 2024 seront donc des années difficiles, du fait des livraisons à la Croatie et des retraits des flottes C160 Transall et Mirage 2000C. Les contrats opérationnels sont naturellement prioritaires sur l'entraînement qui subira donc de plein fouet le contrecoup des exportations et de l'obsolescence de certaines flottes.
Dans cette perspective, le niveau de réalisation des activités est annoncé en baisse en 2023. On passe de 162 heures à 147 heures de vol par pilote de chasse air, de 208 heures à 189 heures pour les pilotes de transport air et de 183 heures à 181 heures pour les pilotes d'hélicoptères air. Est-ce compatible avec l'hypothèse d'engagement majeur et la formation du « haut du spectre » des jeunes pilotes ?