Vous avez à différentes reprises souligné l'importance de l'anticipation. Cela passe par une formation spécifique de nos pilotes et des personnels de l'armée de l'air et de l'espace aux conflits de demain, en termes de combats de haute intensité, de technologies de pointe, mais aussi en termes de technologies rudimentaires comme le rappelle le conflit en Ukraine.
L'anticipation passe aussi par une disposition stratégique de nos infrastructures aériennes mais aussi par les aéronefs et les matériels dont l'armée de l'air et de l'espace dispose. Le Grand Est, région de facto la plus proche de l'Ukraine, a subi bon nombre de suppressions de bases et de régiments dans un contexte post guerre froide. Ces suppressions semblent aujourd'hui moins judicieuses qu'elles n'ont pu l'être dans le passé. De même, l'avenir du service industriel de l'aéronautique (SIAé) ou de bases aériennes disposant de matériels anciens, comme les Gazelle, les Puma ou les Mirage 2000 D, pose question et inquiète. Comme vous l'avez dit, c'est maintenant qu'il faut envisager l'avenir de ces infrastructures. Dans quelle mesure l'avenir de la défense dans la zone Grand Est est-il traité dans ce PLF ?