Les points de vue qui viennent d'être présentés me paraissent pertinents. Au-delà du partage des compétences entre les commissions, il y a un vrai sujet politique, au sens le plus noble du terme. Nous faisons face à une crise énergétique d'ampleur inédite, face à laquelle nos concitoyens attendent des réponses : le Sénat ne s'honorerait-il pas du fait de conférer la compétence énergétique de manière transversale à une seule commission ?
M. Joël Bigot. - Ce qui est particulièrement irritant, c'est la récurrence avec laquelle ces frictions interviennent à chaque fois qu'un texte est à la frontière de nos compétences respectives. Le temps a passé depuis l'élaboration de l'acte de partage fondateur et il faut sans doute revoir les contours des compétences des deux commissions pour tenir compte des évolutions. Je note que les thèmes et les sujets dont traite notre commission montent en puissance ; il faut donc rationnellement et objectivement mieux délimiter les prérogatives de nos deux commissions. Ce pourrait par exemple être la tâche d'une commission composée de parlementaires de chaque commission et groupe politique que d'élaborer une méthodologie de partage consensuelle. Ces solutions feraient économiser du temps à tout le monde.