La notion d'héritage olympique est devenue une auberge espagnole. Aujourd'hui, le plan héritage de l'État comprend 170 mesures ! Monsieur le Premier président, vous avez recommandé de hiérarchiser toutes ces mesures - je pense que c'est une urgence ! -, à partir d'une grille d'indicateurs permettant d'évaluer au fil des mois la préparation de cet événement, mais comment voyez-vous un tel montage ?
Par ailleurs, le degré d'acceptabilité des jeux Olympiques sera lié au niveau de satisfaction de la population française, notamment en matière budgétaire : les Français vont comparer le coût initial et la facture finale. Or, au moment du dépôt de candidature, en 2009, quelque 6,9 milliards d'euros étaient prévus contre 8,8 milliards d'euros actuellement. La trajectoire actuelle vous paraît-elle inquiétante ?
La Cour des comptes a-t-elle évalué le coût global de la sécurité des Jeux pour l'État ?
Pour les dépenses imprévues, tout le monde s'est tourné vers les collectivités territoriales - la Mairie de Paris, la région d'Île-de-France, le département de Seine-Saint-Denis... En matière de sollicitation des collectivités locales, la limite n'a-t-elle pas été franchie ?
J'attirerai enfin votre attention sur une anomalie récente : Île-de-France Mobilités a lancé un appel d'offres pour le transport des athlètes et des officiels durant les Jeux, mais aucune entreprise n'a répondu... De plus, comment expliquez-vous le retard dans la signature des contrats de mise à disposition des sites, qui auraient dû être conclus avant la fin de l'année 2022 ?