Madame la secrétaire d’État, après le covid-19 et la pénurie de masques, après la guerre en Ukraine et les pénuries d’huile et de moutarde, après le problème de l’énergie et l’envol des prix de l’électricité, menaçant de faire disparaître des pans entiers de notre économie – sans parler des risques de coupures –, vous vous apprêtez, en ce qui concerne la gestion de l’eau, à faire les mêmes erreurs que vos prédécesseurs, il y a quelques années, qui ont faire preuve d’un obscurantisme dangereux sur le nucléaire.
En effet, malgré de multiples rapports vous alertant sur la perte de notre souveraineté alimentaire et sur notre dépendance de plus en plus grande aux importations de produits alimentaires, vecteur d’émissions de carbone toujours croissantes, vous vous obstinez à vouloir sanctuariser à tout prix la ressource en eau.
Vous allez même, dans votre délire catastrophiste, jusqu’à faire croire que l’eau serait une ressource épuisable et non renouvelable, comme si sa non-utilisation et le refus de la stocker permettraient de mieux se prémunir des manques à venir.
Réduire, par la peur, la culpabilité et l’interdit – en un mot, par dogme –, les usages de l’eau potable à la seule alimentation humaine et sanctuariser cette ressource pour les milieux naturels est totalement fallacieux et, surtout, très dangereux.
Ne plus vouloir autoriser son utilisation pour l’agriculture, donc pour l’alimentation des hommes, ou tellement la réglementer qu’elle deviendrait impossible est suicidaire.
Le Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique pouvait laisser supposer qu’enfin vous aviez compris la nécessité de l’intérêt prioritaire de l’usage de l’eau à l’agriculture. C’était toutefois sans connaître l’obstination de notre technocratie abrutissante, qui n’aura eu de cesse, durant tous ces travaux, d’en faire au final une vraie supercherie.
Alors, madame la secrétaire d’État, dans quelques années, quand les Français ne pourront plus manger à leur faim à cause des décisions que vous aurez prises, ne croyez-vous pas qu’ils chercheront des responsables ?