Madame la sénatrice, j’ai déjà répondu sur la question de la pédagogie ; je vais donc me concentrer sur les modes de transport alternatifs à la voiture que vous avez évoqués et sur la façon d’accompagner ces usages.
Il faut être juste, tout n’est pas seulement de la faute des collectivités locales ou de l’offre. Le vrai sujet, c’est que nous n’avons pas retrouvé le niveau de fréquentation pré-covid, même là où l’offre est restée comparable. Certains de nos concitoyens se méfient et ne veulent pas se retrouver à touche-touche dans des transports en commun. Je le répète, à offre constante, la fréquentation a reculé dans un certain nombre d’endroits.
Au-delà de ce constat, nous savons que les besoins d’investissement sont importants, d’où la relance de l’appel à projets pour les transports en commun en site propre.
Je souhaite également évoquer deux programmes, qui ne sont pas du tout mineurs : d’une part, le plan Vélo, qui s’élève à 250 millions d’euros en 2023, soit le double de la moyenne de ces quatre dernières années, d’autre part, le plan covoiturage, doté de 200 millions d’euros, mis en œuvre cette année.
Nous sommes convaincus que la lutte contre l’autosolisme et le recours aux solutions souples est l’un des moyens les plus sûrs d’être au rendez-vous climatique, sans bouleverser notre parc. De ce point de vue, nous constatons des résultats spectaculaires dans un certain nombre de collectivités, en particulier dans celles où une aide financière a été mise en place pour accompagner le covoiturage, soit précisément ce que le Gouvernement entend soutenir.
La suite, ce sont les infrastructures et les réflexions sur un certain nombre de sujets dans le cadre de la planification écologique. Certains préconisent que l’on donne aux élus locaux la capacité de faire davantage en autorisant, par exemple, le relèvement du versement transport, impôt s’appuyant sur la masse salariale des entreprises pour financer les réseaux de transport sur tout notre territoire.
Faut-il aller plus loin ? La question est ouverte : je pense que le taux de TVA réduit de 5, 5 % sur les transports est une excellente idée en ce qu’elle permet de redonner du pouvoir d’achat ou du soutien à l’investissement dans les territoires.
Nous devons bien évidemment concentrer notre action non seulement sur les voitures thermiques, mais aussi sur les autres mobilités qui permettent de les remplacer.