Intervention de Geneviève Darrieussecq

Réunion du 12 janvier 2023 à 10h30
Questions orales — Situation de l'hôpital de la roche-guyon

Geneviève Darrieussecq :

Monsieur le vice-président Pierre Laurent, vous avez raison, l’hôpital de La Roche-Guyon connaît des difficultés de recrutement, malheureusement comme beaucoup d’établissements sanitaires dans notre pays à l’heure actuelle. Celles-ci ont un impact sur l’activité et ont effectivement conduit à fermer une dizaine de lits temporairement.

Il s’agit pour l’essentiel de difficultés d’attractivité des métiers, comme dans la France entière, et non de fidélisation : la quasi-totalité des agents de l’hôpital habite à proximité de celui-ci, avec un coût de l’immobilier bien inférieur à celui de Paris intra-muros.

Si l’établissement rencontre des difficultés à recruter, il convient toutefois de noter que les agents, une fois qu’ils sont recrutés, restent assez durablement en poste. De plus, tous les agents venant travailler en voiture, la question des transports publics n’est pas vraiment leur priorité.

Un plan de réouverture progressive des lits a été engagé, lequel doit permettre d’ouvrir la totalité des 80 lits de la structure d’ici à l’automne 2023, au fur et à mesure des recrutements d’infirmiers.

Pour ce faire, différentes mesures d’attractivité sont mises en œuvre. L’hôpital propose des contrats d’allocation d’études pour les infirmières et infirmiers, ou met par exemple des logements à disposition. C’est ce qu’il a fait pour recruter quatre masseurs-kinésithérapeutes ces derniers mois, alors qu’il n’y en avait plus aucun à l’été 2022.

Je souligne également l’ouverture, au mois de novembre 2022, d’une nouvelle unité dans une extension de l’hôpital récemment construite. Celle-ci permet d’offrir aux patients de meilleures conditions de prise en charge, et au personnel une meilleure qualité de vie au travail, renforçant ainsi l’attractivité de l’hôpital et sa capacité à fidéliser.

Ces mesures locales viennent s’ajouter à des mesures plus larges portées depuis quatre ans par l’ARS d’Île-de-France sur les ressources humaines en santé sur ce territoire francilien : 50 millions d’euros d’investissement en faveur du logement des soignants ; 400 contrats allocation études ; ou encore 1, 5 million d’euros pour financer des formations d’infirmiers en soins généraux (IDE) qui souhaiteraient devenir infirmiers en pratique avancée (IPA).

En conclusion, je dirai que nous devons continuer à travailler sur l’attractivité de ces métiers.

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