Madame la ministre, ma question, que j’espérais pouvoir vous poser plus tôt, porte sur la crise pédiatrique dans le Cher.
En effet, comme de nombreux territoires, notamment ruraux, le Cher souffre d’une pénurie de pédiatres.
À ce jour, la situation est la suivante : le centre hospitalier Jacques-Cœur de Bourges ne dispose que de trois praticiens, dont un est proche de la retraite et cependant qu’un autre dispose d’un temps partiel de 80 %.
La pénurie de médecins est telle que la seule unité de néonatologie et de soins intensifs pédiatriques du département, installée à Bourges, risque de fermer.
Alors, je sais ce que vous allez me répondre : il existe un plan d’urgence de 150 millions d’euros… Est-ce assez ? J’en doute, d’autant que nous ne savons toujours pas comment cette somme sera déployée.
De surcroît, ce qui est requis est une action de très court terme. Plutôt que des millions d’euros, il me semble que ce qu’il faut, aujourd’hui, ce sont des pédiatres.
Aussi, je souhaite savoir comment vous comptez agir pour affronter cette urgence dans mon département, lequel est déjà fortement touché par le problème plus général de la désertification médicale. En l’espèce, il s’agit de l’accès aux soins pour nos enfants, nos petits-enfants, nos nourrissons… L’impasse où nous sommes met en danger leur santé.