Madame la ministre, je voulais attirer votre attention sur le statut des correspondants locaux de presse.
Comme vous le savez, depuis la loi du 27 janvier 1987 portant diverses mesures d’ordre social, qui leur a conféré la qualité de travailleurs indépendants, aucune évolution de leur statut n’a eu lieu. Cette loi dispose notamment que le correspondant local « contribue à la collecte de toute information ».
Je vous fais valoir que cette loi ne prend pas en compte la réalité du métier et le travail important de rédaction qui, dans les faits, est le leur, alors que leur rémunération et la prise en charge de leurs frais sont très limitées.
J’ajoute qu’il n’y a pas de grille tarifaire, que les correspondants locaux de presse ne cotisent pas à l’Urssaf et qu’ils ont donc un statut très précaire alors qu’ils participent pleinement à rédaction, à la mise en forme et à la diffusion de l’information auprès de nos concitoyens. En outre, dans nombre de publications, ils ne disposent pas de la possibilité de signer leurs articles, ce qui a pour effet d’anonymiser un travail intellectuel personnel.
C’est pourquoi j’ai l’honneur de vous demander ce que le Gouvernement compte entreprendre afin de faire évoluer le statut des correspondants locaux de presse de manière qu’il corresponde mieux à leur activité réelle.